Avec quelques notions sur l'aquarelle Anglaise
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Quelques dessins de Joël Dordenne
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Les peintures de Micha
L'aquarelle anglaise
Source : Encyclopédia Universalis
L’essor de l’aquarelle vers le milieu du XVIIIe siècle en Angleterre est lié à l’intérêt grandissant du public cultivé pour le paysage sous toutes ses formes : paysages naturels découverts en voyage, jardins paysagers, et, bien entendu, peinture de paysage, dont les collectionneurs britanniques étaient grands amateurs. Les aquarelles étaient des représentations plus maniables et moins coûteuses que les peintures à l’huile traditionnelles, et elles ont permis à une fraction plus large de la société britannique d’acquérir et d’accrocher aux murs de leurs demeures des vues de paysages connus d’eux-mêmes ou de leurs amis. Parmi les lieux favoris des amateurs de paysage, il faut d’abord citer ce que l’on pourrait appeler les lieux de la mémoire nationale : abbayes, cathédrales, châteaux forts et villes anciennes, qui fascinaient non seulement les érudits et les Antiquaires, mais aussi beaucoup d’admirateurs fervents du gothique. Les aquarellistes contribuèrent largement à flatter ces goûts en multipliant les vues de monuments et de sites historiques. Ces œuvres sont caractérisées par une maîtrise parfaite de la perspective et une attention minutieuse au détail architectural. Certains des premiers aquarellistes, comme Paul Sandby (1730-1809), avaient reçu une formation de topographe, et la précision du rendu passait pour eux avant l’originalité du point de vue ou le raffinement des tons.
C’est aussi le développement de l’édition d’art qui oriente certains peintres vers l’aquarelle, après le milieu du siècle. La possibilité de faire graver certaines de leurs œuvres en vue de leur publication dans de luxueux recueils était bien sûr une incitation à produire des aquarelles. Ainsi Thomas Hearne (1744-1817) travailla-t-il de 1778 à sa mort à toute une série de lavis et d’aquarelles qui furent gravés par William Byrne et publiés en 1807 sous le titre The Antiquities of Great Britain. Vers la fin du XVIIIe siècle, le procédé de l’aquatinte permettra même une reproduction mécanique (quoique de qualité très médiocre) de l’aquarelle, et contribuera à sa diffusion dans le public.
Si les aquarellistes ont flatté le goût britannique pour le passé national, ils ont également été au service des voyageurs qui, de plus en plus nombreux, parcouraient la Grande-Bretagne et l’Europe. Les Anglais du XVIIIe siècle, on le sait, ont inventé le tourisme, mais ils ont aussi été de grands consommateurs de souvenirs de voyage. Les milords emmenaient souvent dans leur suite un artiste chargé de dessiner les monuments et les sites célèbres traversés durant leur Grand Tour d’Europe. La carrière de William Pars (1742-1782) est exemplaire à cet égard. Sa courte vie est ponctuée de très nombreux voyages ; il se rendit notamment en Grèce et en Asie Mineure comme membre d’une expédition archéologique financée par un club aristocratique, la Société des Dilettanti. Un autre voyage, effectué dans la suite de lord Palmerston, le conduisit en Suisse, au Tyrol et à Rome. Il rapporta bien entendu de ces périples de nombreuses vues de monuments antiques et modernes, mais aussi de paysages naturels (Le Glacier et la source du Rhône, 1770, British Museum, Londres). Toutefois, des horizons plus proches attirèrent aussi les aquarellistes anglais : l’amélioration des routes et la mode des « excursions » favorisèrent la découverte par les classes moyennes des régions les plus sauvages du royaume : pays de Galles, région des Lacs, Hautes Terres d’Écosse. Là encore, les artistes flattèrent le goût dominant en réalisant des vues des paysages les plus appréciés des touristes.
Une coïncidence de goûts et d’intérêts entre les aquarellistes et leurs clients semble donc caractériser la seconde moitié du XVIIIe siècle en Angleterre. Les uns et les autres sont, en outre, influencés par l’esthétique du pittoresque, définie notamment par William Gilpin (Observations Relative Chiefly to Picturesque Beauty, in Several Parts of Great Britain, 1782-1809). Cette esthétique a conditionné à la fois l’appréciation du paysage par les touristes et sa représentation par les artistes. Elle exige d’abord la variété, garantie par des contrastes vigoureux d’ombre et de lumière, mais aussi par une multiplicité d’objets « intéressants », et, bien entendu, par une structuration du paysage en différents plans. Elle requiert aussi du mystère, des interrogations sur la scène présentée, afin de stimuler l’activité mentale et aussi l’affectivité du spectateur. Elle définit enfin un répertoire de motifs particulièrement propres à créer l’effet pittoresque : ruines, rochers, cascades, arbres solitaires sont très appréciés pour l’irrégularité de leur forme et de leur texture. Est-ce à dire que l’art des aquarellistes anglais s’inscrit toujours dans le cadre de cette esthétique ? Fort heureusement, ce n’est pas le cas ; même si le goût du pittoresque reste vivace dans le public jusqu’à la fin de l’ère victorienne, les artistes les plus originaux ont su très vite se libérer de ses contraintes tout en affectant de les respecter.
(Source :Encyclopédia Universalis)
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