Texte de Florence Lieutaud

à mettre en musique

A chaque pas compté
La faucheuse te suivait
A chaque pas compté
Ta vie s’assassinait
Le poids de tes dix ans
S’écroulait dans le temps
A l’ombre des soupirs
Tu devins un martyr.

Refrain :
Comme meurt une fleur
Sans odeur sans parfum 
Tu rejoignis le ciel
Sur un rayon  de miel

Sans même apercevoir
L’ombre de ton miroir
Tu traversas la vie
D’une lente agonie
Et personne ne savait  
Et  le monde ignorait
Ce qui à l’intérieur
T’emplissait de douleur

 Refrain :

Et souvent dans le soir
Guillotinant l’espoir
Ton cœur ratatiné
S’émiettait en secret
Ton âme de blanc satin
S’effondrait en chemin
Ton corps  bien que massif
Semblait pourtant meurtri

Refrain :

Quand l’école fermait
Son portail en acier
Tu t’en allais chez toi
En pleurant dans le soir
Suppliant les étoiles
De t’entourer de voile
Et de graver  ton nom
Dans la maison d’Orion

Refrain :

Et dans ta maisonnée
Par un soir de Janvier
Ton cœur ne résista
Aux coups qu’on te porta
Dans un sourire pieux
Tu as fermé tes yeux
Et pour l’éternité
Ton sourire s’est figé.

 Refrain :

Ton père t’a giflé
Pour te faire te lever
Ta mère t’a secoué
Pour te réanimer.
Mais ton âme, Florian
Avait franchi le vent
Mais ton âme,  Florian
Avait banni le temps.

 Refrain :

Tu t’appelais Florian
Tu n’avais que dix ans
Tu t’appelais Florian
Tu n’avais que dix ans.