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Les rêves ont la peau dure comme une fleur desséchée.
Ils avaient fière allure à l’université,
Quand tu chantais naguère dans l’amphi à Nanterre.
Maintenant t’as l’air de quoi bien loin du désarroi ?

Voyant que rien ne pousse sous l’envers des pavés,
Tu as repris ton souffle dans l’jardin d’à côté.
Pourtant tu faisais cool quand tu fendais la foule,
Les cheveux flamboyants d’un rouge presque insolent.

Passe-passe !
Les idées comme les nuages ne restent pas longtemps.
En fonction d’où vient le vent, elles s’effacent, se remplacent …
Passe-passe !
Les idées comme les visages n’ont pas toujours vingt ans.
Avec le temps elles se plissent, ou comme un feu d’artifice, elles brillent …
Puis disparaissent.

Philosophe à la mode sur les plateaux télé,
Un œil sur ton iPhone, twitter = penser.
Tu étais maoïste mais maintenant on s’en fiche.
T’es juste un conformiste aussi libre qu’un caniche.

Passe-passe !
Une idée se soigne un peu comme une rage de dent,
Avec un anesthésiant, on l’arrache, la remplace …
Passe-passe !
Les plus belles utopies sont comme des tours de magie.
Dans la mémoire collective, elles ressemblent à la banquise qui fond.
Puis disparait.

Passe-passe !
Les idées comme les visages n’ont pas toujours vingt ans.
Elles ressemblent au temps qui passe, le matin devant sa glace.
Passe-passe !
Les plus belles utopies sont des mirages qui s’enfuient.
A distance tout est possible mais à mesure que la vie défile …
Elles disparaissent.

 

Contacter l'auteur/compositeur : Thierry Chaumillon