Quand tu as passé un peu de ta vie
Derrière des murs un peu trop gris
La guillotine des sentiments
Est ta seule amie pour longtemps

Quand on t’a mis dans un flacon
Que tu  aies tort, que t’aies raison
Le goutte à goutte de tes pensées
A fini par tout inonder

T’es resté sur la bande d’urgence
Un matin où t’as pas eu de chance
Entre barreaux et barbelés
Où vont s’écouler les années

Les soirs de brume
Tu regardes la lune
Tu rêves de blondes
Tu rêves de brunes
Tu passes ta vie à tourner
Sur ce manège désenchanté

Un jour viendra la société
Ouvrira ses mâchoires d’acier
Et tu reverras tes enfants,
Même s’ils sont devenus grands

Tu n’auras plus le matricule
Tu pourras vivre sans virgule
Mais t’auras toujours ce casier
De la loterie des oubliés

En attendant faut avoir mal
Apprendre à vivre en animal
Et éplucher les yeux mouillés
Les feuilles d’automnes du calendrier

Un jour viendra la société
Ouvrira ses mâchoires d’acier
Et tu reverras tes enfants,
Même s’ils sont devenus grands

Mais ne crains rien ma liberté
Si j’arrivais à te trouver
Je voudrais pouvoir t’épouser
Et te couvrir de mes baisers

Nous construirons de nouveaux rêves
Emplis de soleil et de sèves
Nous bâtirons l’éternité
Bien plus forts que par le passé

Mais ne crains rien ma liberté
Sur le voilier de tes pensées
Au large je saurais t’emporter
Et sur les flots te faire danser

Nous construirons de nouveaux rêves
Emplis de soleil et de sèves
Nous bâtirons l’éternité
Bien plus forts que par le passé

Quand tu as passé un peu de ta vie
Derrière des murs un peu trop gris
La guillotine des sentiments
Est ta seule amie pour longtemps

Quand on t’a mis dans un flacon
Que tu aies tord, que t’aies raison
Le goutte à goutte de tes pensées
A fini par tout inonder