MÊME PAS MINUSCULE
Paroles et musique : Marc-Azad Nioré
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On a porté le fardeau de nos corps, avec un regard angulaire, par trentetrois degrés jusqu’au sommet de la montagne, à trois milles mètres sous un soleil de croix, pour y déposer une petite pierre parmi tant d’autres, et faire un vœu, en envoyant des milliers de baisers, à la vallée qui courait tout en bas.

Puis on est redescendu, en faisant une halte, près d’un lac à l’eau glacée d’un bleu turquoise, où l’on s’est immergé, comme des Jean le Baptiste, rien que pour soi, et cristalliser notre sueur, sous le regard méditatif, des marcheurs au cœur d’enfant, affranchis par le désir, commun de s’épanouir.

Regarde comme on n’est même pas minuscule,
vu d’en haut comme vu d’en bas,
vu d’en haut comme vu d’en bas,
Regarde comme on n’est même pas minuscule,
vu d’en haut comme vu d’en bas,
vu d’en haut comme vu d’en bas.

Regarde comme le point d’vue de l’aviateur, dans les hauteurs du ciel, peut ressembler comme deux gouttes d’eau à celui du laborantin, en paix comme en guerre, qui est assis derrière son microscope, dans la passion de ses observations, qui subordonne le caractère de l’homme, à la fonction qui détermine ses intentions.

Regarde comme on n’est même pas minuscule,
vu d’en haut comme vu d’en bas,
vu d’en haut comme vu d’en bas,
Regarde comme on n’est même pas minuscule,
vu d’en haut comme vu d’en bas,
vu d’en haut comme vu d’en bas,

en dehors de l’imagination et des moyens pratiques que l’on a,
d’appliquer l’intention d’être monumental, séducteur, ou spectral,
narcissique, magnifique, tragique, parmi ses semblables,
en bonne ou mauvaise part,
en bonne ou mauvaise part.

Regarde comme on n’est même pas minuscule,
vu d’en haut comme vu d’en bas,
vu d’en haut comme vu d’en bas.

Regarde comme on n’est même pas minuscule,
vu d’en haut comme vu d’en bas,
vu d’en haut comme vu d’en bas.