LE CŒUR D’UN TAUREAU
Texte de Jean-Yves SOYER
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Les clameurs se levèrent
A l'entrée du taureau,
Superbe et solitaire
Face aux quadrilléros,
Six cents kilos de chair
Aussi puissants que beaux,
Aussi noirs que I'enfer,
Qu'un chant de flamenco.
Lorsque le matador
Tendit sa muléta
Une danse de mort
Entre eux se dessina.
Refrain :
Dans un combat plus fort
Et plus noir que la mort,
Aussi sauvage et beau
Que le corps d'un taureau.
La foule se leva
Lorsque le toréro
Peu à peu recula,
Quand chargeait le taureau
Plus violent que I'enfer,
Que I'éclair dans la nuit,
Plus fort que la prière
Que I'homme portait en lui.
Dans les cris, la fureur
L'arène s'embrasait,
Qu'importait le vainqueur,
Le sang lui suffisait.
Refrain
Mais dans ce jeu barbare
Où la mort s'assouvit
Ce jeu vit la victoire
Du fauve ivre de vie,
Et dans leur corps-à-corps
Le taureau en vainqueur
Chargeant le matador
Lui crucifia le cœur.
La terre se colora
Du sang du toréro
Que la foule sanctifia
A la gloire du taureau.
Refrain