Les suicides, la violence, les viols
Et tous les rois de la cambriole
Sont l'ordinaire, mon pain quotidien
Puisque de la paix je suis le gardien
Me tirer une balle dans la tête ?
Mon métier m'en met plein les mirettes
Toujours les mèmes délinquants
Alors le chiffre, tu comprends...

Parce que chaque jour, ce que je vois
Mais tous, tous les jours, ce ne sont pas
Des pourcentages mais tous ces crimes
Tous ces délinquants et leurs victimes :
Qu'ils me lâchent ! Me reste en bouche
Ce goût d'acide, de souffre
C'est moi qui prends du Séropram
Alors le chiffre, tu comprends

J'ai découvert le corps sans vie
D'une enfant de 6 ans de cinq kilos
Au milieu d'excréments et bibelots
Qui s'est à jamais retirée de la Vie
Car elle n'a eu pour toute compagnie
que la solitude, la faim les sévices
L'oubliée (er) finalement
Alors le chiffre, tu comprends...

Une moufflette par l'Amour oubliée
Que sa maratre a laissé crever
Comme un chien. Elle est dans l'appartement
Venue toujours moins jusqu'à l'oublier
Cela l'ennuyait d'avoir un enfant
De l'élever, d'en prendre soin, de l'aimer.
Elle n'en a pris que pour 3 ans
Alors le chiffre, tu comprends...