Tournent en rond,
Tournent à vide,
Ils se défont,
Ils se dévident
En larmoyant
A contretemps
En apocopes
Ou en syncopes :
Discours hachés,
Deux cœurs fêlés.

Refrain :
Il est des mots d’adieu
Plus doux et plus fidèles
Que maints et maints aveux
D’une amour éternelle ;
Et vaut mieux, je l’affirme,
S’en aller sans retour :
Preuve d’amour ultime
Entre deux cœurs trop lourds.

Incohérents
Ils vont et viennent
Et, hoquetant,
Valse de Vienne,
Sur les remords,
Les petits torts
Glissent et crissent
Et puis dévissent
De regrets en
Ressentiments.

Des mots d’amour
Jadis fidèles,
Des « pour toujours
Vie éternelle »,
Des mots meurtris,
Des mots flétris
Qui se déballent
Puis se ravalent,
Des « c’est fini
Dès aujourd’hui ».

Serments brisés,
Débris de verre,
« Promis, juré »
Remis en terre
Par trop de temps
Vil et patient.
A l’évidence
Plus rien ne danse.
Rien ne va plus :
Quand s’est-on plu ?

C’est un adieu,
Adieu ma belle.
Plus je ne veux
Ta ritournelle
Sur nos hiers
Si forts, si fiers
De certitudes.
La solitude
M’embrasserait ?
L’accueillerais

Feuilletons ruminés, jeux et pub diarrhéiques ;

Quand je sirène l'œil d'un klaxon gyrophare,
Trompette de la mort, cyclope bleu blafard :

 

Refrain :
O mon amour, tu es partie !
O mon amour, je suis en rade !
O mon amour, je t'en supplie !
Car sans toi c'est la dévalade !
                          C’est la dérapade,
                                  C’est la débandade !