Texte de Joël Dordenne

La java des battants,
Se danse rentre-dedans,
Elle s’appelle aussi danse de combat.
Il faut marcher dessus
Les tatanes des battus,
Pour les faire reculer à p’tits pas.
Il n’faut pas lésiner,
Il ne faut pas laisser,
Un à-demi battu derrière soi.

Refrain :

C’est la java d’ maintenant,
Qu’est la même qu’avant,
Elle revient à p’tit pas,
Dans le plat, une, deux, trois.

Au bal, déballe,
Cette petite java,
Elle est bancale,
C’est une magouille- java.

La java du tapis,
Est une danse pervertie,
On la garde pour les grosses magouilles.
On embrasse sa compagne,
Elle assure pour la gagne,
On n’a plus qu’à se remplir les fouilles.
Certes, il faut partager,
Un butin mérité,
Bien graisser le tandem à magouille.

Refrain

La java du pouvoir,
Se danse dans le noir,
À p’tit pas on retourne sa veste.
Quand la lumière revient,
On est républicain,
Et on dit que le roi est une peste.
On désigne des coupables,
On les fait mettre à table,
À p’tit pas on retourne la presse.

Refrain

La java des cocus,
Est une java connue,
Des voisins qui savent tout dans l’quartier.
Quand ils dansent leur java,
Ces nigauds ne savent pas,
Ce que vous et leurs voisins savez.
Mais c’est une java,
Qu’il faut laisser comme ça,
C’est la loi de la proximité.

Refrain

La java commerciale,
On n’la danse pas sans mal,
Jamais elle ne s’ra la vraie de vraie.
Elle est conne comme une pub,
Même pas bonne pour un tube,
Sur les fesses faut pas des mains d’banquier.
Elle s’en va faire tour,
Puis r’vient à ses amours,
Pourvu qu’elle n’aille pas à Saint-Tropez !

Refrain