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BURN-OUT
Paroles et musique : Thierry Chaumillon
www.chanson-libre.net

Je n’ai pas envie de savoir, j’préfère mourir idiot.
Pas de projet en juillet qui se transforme en doute au mois d’août.
Je n’ai pas envie de m’asseoir face aux zéros sociaux.
M’aligner en beauté, rassurer d’être enfin sur écoute.

Y paraitrait qu’les fleurs poussent même dans les décharges.
Malgré tous vos efforts, quelque chose vous échappe dans la marge.
Alors j’veux bien comme elles, vu l’ampleur des dégâts,
Vous devenir infidèle et m’installer à perpète les oies.

J’aimerais bien la trouver la sortie d’autoroute,
Je m’imagine planer comme rêve l’oiseau dans le mazout.
J’ai toujours cru bien faire et cherché à vous plaire !
Sous la pression du flux tendu, y’a un ressort qui s’est tordu …
Qui le voit ?
Je me noie. Je me noie. Je me noie ...

Avant d’être une épave, je te m’nais en bateau.
Avant d’être une méduse, t’avais pas peur de m’voir dans l’eau.
Tu entrais dans ma danse, j’te parlais « performances ».
Pour un peu, tu m’voyais comme un winner à la Défense.

Maintenant le canapé prend la forme de mon corps.
Je me suis engagé comme partisan du moindre effort.
Les heures se laissent compter, sans productivité.
Et côté charme, je suis l’fantôme d’un hologramme.

Je m’étais investi bien plus que nécessaire.
J’en ai passé des nuits d’écrans bleutés sous les paupières.
J’aurais dû refouler, peut-être me syndiquer !
Mais avec vous, même Dieu n’habite plus à l’adresse indiquée …
Qui me voit ?
Je me noie. Je me noie. Je me noie ...
Fatalement, lentement, je me noie …
Qui me voit ?