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MON TENDRE SUCRE LENT
Paroles : Reverend Halbran, musique : Pippen Niwah ZJW
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Elle l’avait appelé  /  « mon tendre sucre lent »,
Car il assimilait  /  vraiment très lentement.
Mais avec lui, c’est sûr,  /  elle était bien tombée,
Car le garçon était  /  du genre très bien monté !
C’était clairement pas  /  pour sa conversation,
Qu’elle lui avait fait  /  de chouettes propositions,
Coté « fusil-pétoire »,  /  elle cherchait un canon,
Et la jeunette avait  /  déjà beaucoup de recul !

Tous les gars, dans ses bras tombaient
A chaque fois elle en rigolait :
Ces chutes de petits phallocrates
Ça lui dilatait bien la rate !

Quand elle était plus jeune  /  elle habitait Laval,
Mais trouvait bien austère  /  l’hôtel du « Bon Coucher »
Là-bas à Decazeville,  /  elle s’installa dare-dare :
C’est vrai qu’le concerto,  /  (très tôt) en sol mineur.
Et quand passionnément,  /  la muse l’habitait,
Elle vous manipulait  /  agilement les verbes,
Se jouant des verbes en joie,  /  de tous ces bons mots grecs :
Elle avait dans la peau  /  un grain de fantaisie.

Elle lui a souri à dessein,
Lui qui n’en était pas un,
Pas besoin de lui en faire un,
Il matait gaiement les deux siens.

Un soir rue de la Pompe,  /  à Paris dans le 16ème,
Où elle faisait le ménage  /  dans un très grand 5 pièces,
Elle lui dit franco :  /  « Monte-moi au 7ème ciel »,
« Je prendrai le plus grand soin  /  de ton charmant 3 pièces ».
Alors pour fêter ça,  /  ils s’en allèrent au bal.
Il la prévint prudent :  /  « Je danse comme un ballot ».
Elle rit car elle était  /  une vraie enfant de la balle,
Lui qui contrepètait,  /  sans le savoir, in petto.

Ce qu’elle avait présagé,
Bien que n’étant pas très âgée,
C’est que l’amour connaît son dû,
Et qu’elle lui donnerait le sien.
C’est que l’amour connaît la vie,
Et il lui  a donné le sien…

Mais comme elle aimait trop  /  tous les bijoux de famille,
Qu’elle collectionnait,  /  avec les pierres fines.
Il fût gêné, troublé,   /  par sa vénalité,
Sa veine à lui, la bleue… /  en fut toute bouleversée .
Et notre suffragette  /  reprit l’initiative :
Elle partit, le quitta,  /  elle en brûlait d’envie.
Et tout droit  s’en allât,  /  à Beaumont le Vicomte :
La  muse y connaissait  /  de bien jolis châteaux.

Rêvant de belles galipettes,
Elle voulait perdre la tête :
Un petit coup de vin, c’était dimanche
Elle qui avait le vin bien seyant : 
Mais  n’était  pas folle de la messe !

Notre étalon brisé,  /  en était acculé
à s’faire mousser tout seul  /  son pauvre créateur ;
Sans cesse ni fin, partout,  /  faisait des Orphelins,
A grands coups de lessives… /  toutes faites à la main !
Et la gamine offrait  /  de superbes symphonies…
De clarinette, de flûtes,  /  de pipeaux,  de binious.
A pleines dents, avide,  /  elle mordait dans la vie,
Changeant les plats de nouilles  /  en vrais becs de cafetière !

A tous elle offrait sa blessure,
Sans craindre luxations ou fêlures.
Et si   l’amour connaît son dû,
Elle aimait bien donner le sien !

Mais  le garçon sombrait,  /  sombrait  dans la boisson,
Il se lamentait de  /  son vieux marc bien trop doux
Il pleurnichait sans cesse:  /  « C’est la peine qui me mine »,
« Cette  lutte me dépasse,  /  j’aimais cette gamine »
Et sanglotant sans fin,  /  il s’polissait l’trophé,
En avait les patates  /  tout au fond du filet.
Et tout ça  lui collait  /  un bourdon de vieux cheval.
C’est vrai que son point faible,  /   c’était bien son mental.

Sa mine  inspirait  la pitié,
Les livres ne calmaient plus sa peine
Le cœur semblait vraiment vaincu
Il était bel, bel et bien cocu !
Et si l’amour connaît son dû…
Lui s’y était pris… un bon coup  de pieds !
Et si l’amour connaît la vie,
C'est à la main qu'il se tapait l'sien!

Elle l’avait appelé  /  « mon tendre sucre lent »,
Car il assimilait  /  vraiment très lentement.

 

Contacter l'auteur : Reverend Halbran
Contacter le compositeur : Pippen Niwah JZW